La mentalité touristique australienne sur la partie est du pays
Les employés saisonniers et les touristes, avec les gens dentreprise qui ont un business, sont très intéressés à mousser les activités inhérentes à la géographie du pays, son climat, sa faune et sa flore. Tout en pensant faire des économies et en dépensant sans arrêt pour ne rien manquer, les visiteurs sont comblés par lhospitalité des gens, leur camaraderie et leur façon de voir la vie et la vivre, un peu plus en plein air et en bohème que chez-nous. Voici un exemple qui en dit long...
Presque morfondu sur la route nationale, en train de pédaler sous un soleil de plomb, jarrête dans un restaurant pour macheter une consommation froide. La dame me revient, 5 minutes plus tard avec un petit muffin tout en me demandant de le goûter afin de lui donner mon avis sur la nouvelle recette quelle venait tout juste de mettre au point. Je goûte et lui donne mon avis sur sa consistance, son goût et mon intérêt pour son muffin. Suite à ses remerciements, elle mindique que ce sont les circonstances qui ont permis cet événement. Tout arrive à point à celui qui se prépare à la nouveauté et qui sait attendre. Ne trouvez-vous pas dans cette démarche une spontanéité amicale tout à fait perdue dans nos pays à la recherche de tout sauf de vivre son moment présent. Toujours, et oui je dis bien toujours, les gens furent polis et accueillants à notre endroit. Nous avons aussi eu limpression dêtre une inspiration pour journalières et dans notre façon dêtre auprès deux.
À faire ou ne pas faire... À vous de choisir
La journée du jeudi, 29 octobre
Tout se déroulait au ralenti aujourdhui. Lever tardif, repas prolongé, rencontre dun vieux monsieur de la Californie qui sest identifié comme un « Dreamer » rêveur mature, quoi, comme nous quatre ici en Australie et, membres du groupe « Avec les yeux du cur ».
À notre habitude, nous avons pris quelques moments à finaliser nos courriels avec les gens liés à notre voyage, perdu une heure à vouloir copier une photo avec un petit texte pour remercier les responsables dun magasin de vélos qui nous ont dépannés.
De son coté, Richard est allé chez un cordonnier afin de réparer la ceinture de son petit sac latéral quil porte toujours sur lui. Il ne part jamais sans lui puisque ses valeurs et permis divers sy retrouvent en permanence.
Le départ en vélo a eu lieu seulement vers 10H30, en direction sud pour mieux identifier, lors de notre retour vers le sud, les chemins plus sécuritaires pour nous.
Le soir, après un bain de pieds de 30 minutes, nous sommes allés manger dans un restaurant où les pates sont excellentes. De retour à lAuberge, nous nous sommes fait résumer un pan subliminal de notre histoire de vie grâce à un professionnel de la numérologie. David McGuire habite en Californie et il est venu en Australie pour un minimum dun an tout en espérant y refaire sa vie avec une nouvelle compagne dici. Il a de la parenté en Australie et il laisse derrière lui sa fille et ses trois petits enfants. Il tenta déveiller notre conscience subliminale en utilisant une connaissance ancestrale qui dépasse la compétence de nos 5 sens. Il parla souvent de « Consciousness ». Il situe lâme dans un entre deux, entre lesprit et le corps. À laide de notre nom et notre date de naissance, il nous situe par rapport à cette vie ici et nos vies antérieures, ce que nous avons bien développé et ce sur quoi nous devons mettre laccent pour favoriser notre croissance dans cette vie-ci. Il nous indique nos points forts, nos points faibles et il suggère aussi des façons de saméliorer. Il croit que cela peut améliorer et faciliter notre développement personnel, nos relations avec les autres et notre environnement.
La journée du vendredi, 30 octobre
Après une levée des corps un peu plus matinale, les ablutions dusage et notre petit déjeuner, nous avons finalisé nos réservations pour notre tournée touristique. Nous nous sommes rendus à la station de train afin de prendre le train appelé « Kuranda Scenic Railway ». Nous étions tous les quatre énervés comme des enfants partant pour Disneyland. Avant de vous parler de la journée, nous aimerions vous dire que nous sommes revenus par téléphérique et puis par bus à notre point de départ. Nous vous décrivons notre voyage à lenvers.
La journée du samedi, 31 octobre
Très tôt le matin, nous nous sommes préparés afin daller récupérer les vélos, dès 8H00, chez Trinity Cycle, à Cairns. Le responsable, Oliver Wack, cycliste lui-même, nous a parlé longuement de nos vélos et en plus de nous faire une bonne réduction, il nous a remis, à chacun de nous quatre, un excellent crayon à bille. Cest curieux de savoir, que la force de Michel fait que sa chaine sétire et que moi, mes freins ont toujours besoin dune vérification ; Hélène, ce sont ses vitesses (vous savez cest une personne très émotive) qui semportent et Richard, selon lui son vélo va toujours bien et pourtant, il est celui qui visite régulièrement les experts de vélos.
Nous avons roulé vers Innisfail, aller et retour, dont les indications nous ont fait croire que nous devions pédaler léquivalent de plus de 200 km. Lors du retour le compteur de Michel indiquait 181 km. Laller, face au vent et une chaleur respectable, nous ont fait forcer et suer à plein sceau. Michel a du boire une tonne deau et moi, au retour, jétais tout a fait vidé à la fois de mon eau et de mon énergie. Le soir, jai trop bu deau et un peu plus on appelait les pompiers pour venir me sauver dune noyade.
Dépassé Edmonton, à environ 20 km de Cairns, jai (Clermont) frisé la mort en me faisant touché par une voiture, occupé par 4 touristes suédois. Lautoroute, appelé à cet endroit Bruce Highway, indiquait une limite de vitesse à 100 km à lheure. Je roulais derrière Michel, à environ 2 mètres de lui, pour me protéger dun vent de face denviron 25 km à lheure avec des tourbillons surprenants venant nous bousculer latéralement. Faute daccotement, nous roulions tout près de la chaussée et sur la ligne blanche de gauche. Le chauffeur, âgé suédois, non habitué à la conduite à gauche roulait vraiment trop à gauche. Il y avait une seule voie dans les deux directions et au moment de limpact personne ne roulait en sens inverse. Il est venu frapper mon guidon à droite et je me rappelle seulement, à ce moment précis dans le temps, ce sourd bruit métallique que cela a provoqué. Devant moi, presquau même moment, Michel, sans être touché, a senti un courant dair venant le déplacer sur la gauche. La voiture est venu sarrêter tout juste après avoir dépassé Michel et ce dernier, qui continuait à rouler, ne sachant pas que javais été frappé, a du bifurquer vers la droite pour éviter la porte du chauffeur qui sortait à ce moment là, tout énervé, de son auto. Comment se fait-il que je nai pas planté ? Je nen sais rien. Il y a un trou dans ma mémoire, dune mini fraction de seconde, et je me rappelle seulement mêtre arrêté derrière la voiture de location des suédois en ayant en tête des remerciements auprès de je ne sais qui, mais cest fort en calvette cette puissance étrangère à notre conscience. Les deux vieux couples sont sortis de la voiture, blancs comme drap et se demandant bien comment jétais demeuré sur le vélo, et moi donc ! Michel est revenu sur ses pas et là nous avons remercié les dieux, nos guides qui ont su, par un beau samedi matin, protéger un autre humain tout à fait perdu sur son chemin existentiel. Les marques sur mon guidon, à droite, vont demeurer une preuve tangible de cette chance qui me coure, me couvre et me préserve, bien malgré moi à loccasion. Vous devez bien vous demander où était ma main droite. Elle était sur la gourde deau. Étant gaucher, je tiens mieux mes guidons avec la main gauche.
En soirée, nous avons discuté plus dune heure avec un jeune couple qui a fait plus de 150 000 km en vélo tout partout dans le monde. Ces deux personnes travailleront avec nous sur la construction dun réseautage afin de permettre aux cyclistes de se promener partout et cela, en dehors des voies consacrées aux autos et où, plus souvent que nous le pensons, les chauffeurs considèrent que les vélos nont pas leur place sur les routes et ils ne se gênent pas pour nous le faire sentir.
La journée du dimanche, 1 novembre
Lever tardif et très vite après le déjeuner, chacun de nous saffaire à mettre la main à toutes sortes de petites obligations liées aux voyages. Aujourdhui nous nous remettons un peu de toutes ces émotions vécues lors des derniers jours.
Encore une fois, nous espérons nous approcher du 3 000 km puisquil ne nous sera pas possible de rouler autant quespérer à notre départ, soit léquivalent de 100 marathons comme ce que nous avons fait dans les divers pays dEurope en 2007. Nous ferons une autre sortie de quelques jours, lors des prochains mois, pour combler les millages manquants lors de celle-ci.
Nous en sommes venus à un constat commun : Les routes en Australie sont dangereuses pour les cyclotouristes comme nous. Vous savez, nous roulons à peu près toujours sur lasphalte qui est fabriquée avec du concassé qui rend la route aussi rugueuse que sur de la gravelle et, nous avons limpression de travailler assis sur un compresseur à casser des pierres. Tout le corps vibre au diapason de la vitesse avec laquelle nous avançons.
Les bouts sans accotement sont très dangereux. La ligne blanche qui démarque le bord de la route est fabriquée comme une machine à laver. Elle est pleine de petites bosses de chameau pour réveiller les chauffeurs endormis. En général, les accotements sont étroits et quelquefois, les herbes se retrouvent de lautre coté de la ligne blanche. De plus, nous devons parer régulièrement des petits animaux morts, des fruits tombés des arbres, diverses branches et autres petits déchets. Les grenouilles de chez nous, québécoises comprises, peuvent aller se rhabiller. Ici les grenouilles sont grosses comme ça. Plusieurs gisent mortes sur le bord de la route, étendues sur le dos, le ventre gonflé et les membres en croix. Je vous assure cest impressionnant de voir la longueur de ces membres et la grosseur de ces panses.
À 15H00 heures, nous avons eu un dernier rendez-vous avec des membres Lions de la région qui nous ont remis des fanions et nous saluèrent une dernière fois avant notre départ vers le sud.
Les coups de cur de ces jours
Anecdotes
Énigme du jour : Questions mystères
Le continent australien est isolé de toutes autres surfaces émergées depuis plus de 40 millions dannées. Sa faune et sa flore est unique au monde. Nous nous promenons sur la côte est et celle-ci a, dans ses forêts, la plus riche flore au monde.